La transition environnementale du secteur du bâtiment repose en grande partie sur la réduction du clinker, composant principal du ciment responsable de l’essentiel de son empreinte carbone. Le ciment bas carbone répond à cet enjeu en utilisant des formulations optimisées, intégrant davantage d’addition minérales – laitiers, calcaires, pouzzolanes ou argiles calcinées – tout en maintenant les performances requises pour les ouvrages.
Ce guide centralise toutes les informations utiles : définitions, compositions, performances, ACV, normes, choix prescripteurs et perspectives pour la filière.
Le ciment bas carbone regroupe les ciments dont l’empreinte environnementale est réduite par rapport au CEM I, principalement grâce à la diminution du taux de clinker dans la composition.
Un ciment est classé “bas carbone” lorsqu’il présente :
Le clinker nécessite une cuisson autour de 1 450°C, responsable de :
Réduire la part de clinker = réduire l’empreinte carbone sans changer la nature du béton.
Le ciment bas carbone est l’un des leviers structurants identifiés dans la décarbonation de la filière ciment : procédés industriels, matériaux alternatifs, optimisation énergétique et évolutions réglementaires convergent vers des ciments plus propres.
Le marché se structure autour de trois catégories majeures : CEM II/C-M, CEM VI et LC3, qui permettent chacune une réduction progressive de l’empreinte carbone. Pour en savoir plus sur les exigences normatives, consultez : 👉 Norme NF EN 197-5 : ciments CEM II/C-M et CEM VI.
Les CEM II/C-M (calcaires + laitiers / pouzzolanes) offrent :
Les CEM VI représentent la nouvelle génération :
Ces ciments sont stratégiques pour les bétons prêts à l’emploi bas carbone.
Le LC3 (Limestone Calcined Clay Cement) combine argile calcinée + calcaire.
Avantages :
Les ciments bas carbone reposent sur un assemblage optimisé d’additions minérales, permettant de réduire la part de clinker tout en maintenant les performances mécaniques et la durabilité. Pour une présentation détaillée, consulte :
👉 Composition des ciments bas carbone : clinker réduit, laitiers, calcaire, pouzzolanes.
Les ciments bas carbone montrent des performances adaptées à de nombreux usages, souvent proches, voire supérieures, aux ciments traditionnels.
Selon leur formulation, certains ciments bas carbone :
Les ciments bas carbone présentent de très bons comportements vis-à-vis :
Avantages supplémentaires :
L’empreinte carbone d’un ciment dépend de plusieurs paramètres : sa composition, la quantité de clinker, l’énergie du procédé et le périmètre de l’ACV. Pour approfondir la méthodologie et ses enjeux, consultez :
👉 Empreinte carbone du ciment : comment la calculer ? Méthode et enjeux.
On utilise le périmètre cradle-to-gate (du berceau au portail de l’usine). La donnée carbone est exprimée en kg CO₂e / tonne de ciment.
Une FDES indique :
Les ciments bas carbone conviennent à la plupart des usages du béton structurel ou non structurel. Pour une vision complète des usages, avantages et limites, consultez :
👉 Ciment bas carbone en pratique : applications, avantages, limites.
Utilisation en :
Avantages :
Environnements agressifs, ouvrages exposés ou zones humides selon les familles de ciments.
Voici les critères essentiels pour prescrire un ciment bas carbone dans un CCTP ou une étude préalable. Pour un guide détaillé et pratique, consultez :
👉 Comment choisir un ciment bas carbone ? Guide pour les prescripteurs.
Chaque famille (CEM II/C-M, CEM VI, LC3) répond à un besoin distinct :
Évaluer :
Température, délai de décoffrage, cure, transport, sanctions climatiques → l’ingénieur doit adapter sa prescription.
La France possède une feuille de route claire pour réduire l’empreinte carbone de la filière ciment. Elle repose sur plusieurs leviers : innovations matériaux (LC3, CEM VI), procédés industriels optimisés, captage-stockage du CO₂ (CCUS), efficacité énergétique et diversification des combustibles.
Pour une analyse complète des enjeux et perspectives, consultez :
👉 Les défis et perspectives de la décarbonation de la filière ciment en France.
Une vision globale est indispensable pour atteindre les objectifs 2030–2050.
C’est un ciment à faible teneur en clinker dont l’empreinte carbone est réduite tout en conservant les performances mécaniques et la durabilité.
Oui, selon la famille et la classe de ciment. Certaines formulations conviennent parfaitement au gros œuvre et aux ouvrages massifs.
Oui, son industrialisation est en cours et de nombreux projets pilotes sont déjà réalisés.
Oui, via les FDES et les ACV réalisées selon les normes en vigueur.